La prise de garde le samedi matin en hiver, là où en temps normal il faut 20 minutes pour atteindre le refuge, avec la neige il faut parfois jusqu’à trois heures en raquettes, la voiture restant à la ferme du Freundstein.
S’agit-il de courage ou d’abnégation ?

Dans le petit Larousse illustré, le premier parle d’énergie face au danger, et d’ardeur mise à entreprendre une tâche..

La seconde parle de sacrifice de ce qui est essentiel, or pour les Amis de la Nature, il est essentiel que le refuge soit ouvert et prêt à accueillir le randonneur, et ce quel que soit le temps, été comme hiver.

Le point d’honneur est qu’aucun randonneur ne se retrouve devant un bâtiment fermé, et de surcroît en hiver ou par mauvais temps.
La porte du sas d’entrée du refuge est juste tirée, mais jamais fermée à clef, de façon qu’en semaine les randonneurs puissent se mettre à l’abri pour manger ou, en cas de tempête de neige, ce détail qui peut paraître anodin ; est connu de tous les randonneurs de la région !

Il est déjà arrivé plus d’une fois, que le gardien soit bloqué au refuge par une tempête de
neige le dimanche soir, et ne puisse reprendre le travail que le mardi ou mercredi après un
redoux.
Là ce n’est plus du courage, mais du dévouement, de l’estime de son prochain, du plaisir à lui rendre service.

C’est là, tout l’esprit de l’Ami de la Nature !